Le Web 2.0, ni une mode, ni une option, mais une nouvelle forme de communication
Web 2.0 : derrière cette expression se cache tout un ensemble d’évolutions technologiques, de pratiques sociales et d’enjeux économiques. La notion de Web 2.0 a été initiée en 2004 par un petit groupe de visionnaires qui ont donné l’impulsion d’une nouvelle vision du Web basée sur l’intelligence collective. Le Web 2.0, « Web social » ou encore « Web participatif », était né.
Grâce à des technologies alors émergentes comme Java, RSS et CSS, les internautes ont pu bénéficier de davantage d’interactivité, les sites sont devenus dynamiques et les réseaux sociaux ont donné naissance à de nouvelles formes de collaboration. Aujourd’hui, nous avons grâce au Web accès à un océan d’informations et la possibilité de faire toujours plus en ligne. L’internaute est devenu le média : il possède la capacité de commenter, partager et créer du contenu.
Le Web 2.0, c’est le passage d’une diffusion unidirectionnelle de l’information à une circulation multidirectionnelle de l’information, grâce à la convergence entre une évolution technologique et une évolution culturelle : le consommateur est devenu pour ainsi dire « consomm’acteur ».
Si on qualifie souvent le Web 2.0 de « Web social », c’est en raison de la croissance phénoménale de l’une de ses facettes : le développement des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, Viadéo, entre autres).
Les réseaux sociaux connaissent en effet une croissance explosive : 24 % des américains étaient membre d’un réseau social en 2008, ce chiffre a doublé pour atteindre 48% en 2010. En France, sur 35 millions d’internautes, 16 millions ont créé leur profil sur un réseau social. Parmi eux, 95% sont inscrits sur Facebook et plus de 60% y sont connectés au minimum une fois par jour. Presque la moitié de la population canadienne se trouve sur Facebook. Avec plus de 15 millions de profils, le Canada se situe comme 7ème pays sur Facebook en termes de population (derrière la France et l’Italie).
Et les entreprises ? À l’échelle mondiale, déjà 40% des entreprises affirment gagner de nouveaux clients grâce aux réseaux sociaux. Que ce soit en B2C ou B2B, le bouche‐à‐oreille est l’un des principaux moteurs dans un processus d’achat. Le Web 2.0 amplifie le phénomène de bouche-à-oreille en le transposant sur l’ordinateur et, de plus en plus, les appareils mobiles. Ce nouveau canal de communication possède donc un potentiel considérable pour les entreprises.
Mais une utilisation efficace du Web 2.0 suppose un changement d’approche global dans les activités de l’entreprise : marketing, communications, ressources humaines. Le Web 2.0, c’est le passage de la vente à la relation, du contrôle à l’ouverture, de la distance à l’accessibilité. Ce n’est pas une mode. Ce n’est pas une option. C’est une tendance lourde pour les années à venir, à prendre en considération par toutes les organisations, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité.
Cet article a été publié dans le magazine de la Chambre de commerce française au Canada, Action Canada France en septembre 2010.